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FrancK Dzikowski

1 juillet 2008

"théâtre", début

Personnages:
A
B
C
D
E
F
Elle

La scène se situe en milieu ouvert ou fermé, quelque part.

ACTE I

Scène I: B assis, entre A

A

Je viens de "la" croiser.

B
De qui donc parles tu ?

Scène II: arrive C, les yeux noirs...

C

Celle qu'on reconnaît à son regard obtus...

Scène III: D et E font leur entrée.

D

Elle fait des numéros! raconte des présages !

E, lyrique

Un ciel de printemps endeuillé par les orages ...

D

Je l'ai connue, fut un temps, belle et prévoyante !

Scène IV: sortent A et B

C

Elle se croit aujourd'hui dans un roman de Fante...

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1 juillet 2008

"théâtre", milieu

ACTE II

Scène I: les mêmes, entre F

F, dans sa moustache

Comment dévoiler ce forfait, et rester digne ?
Et à leurs yeux ne pas compter pour une guigne ?...

Scène II: A et B reviennent

A

Nous expliquerais tu ...


B
... qu'aurait il à cacher ?


Scène III

C

Fi ! ce cabot, pour toucher de maigres cachets
N'a-t-il pas saboté pendant un tour de chant ?...

D, outré

... Et ruiné sa carrière... le vil !

à F

Mécréant !


Scène IV: A, B et D sortent

F

J'ai cédé aux avances d'un agent véreux

E

Et la voici liée à un destin affreux...



1 juillet 2008

"théâtre", fin

ACTE III

Scène I: entrent à nouveau A et B

A

Je crois qu'elle arrive !!...

B
... désormais, sauvez vous !

Scène II: revient D

D

à F

Elle sort de son boxon; ne sois pas lâche, avoue !

E

La misère éclairée changera de pagnot ...

Scène III: ELLE entre

ELLE

Allez ! il suffit de bêler tels des agneaux !
Je ne suis pas buse, et F n'y est pour rien
Si depuis je contorsionne pour les vauriens.
Il vaut mieux vivre de chiffon que de paillettes ...

E

Belle nature ...  adieu ! frivoles et coquettes !

FIN


17 juin 2008

...

La mine ravie, tu languis ton vin
De cave en cave où tu clames "amen !"
Quand coulent en tes veines le miel divin.
Des mots en vain sur la vie que tu mènes.

Ton esprit aveuli par l'eau-de-vie,
Tu traines ta dérive auprès des vieux
Dont les yeux avinés d'anciens nervis
Ont sur tes verres des regards envieux.

Les poches de ton manteau avarié
Sont des ravines que ta soif assèche.
Ton gout pour les breuvages variés
Ouvre en ton avarice une brèche.

Tu divagues et dévies tes envies,
Esprit dévers, vers des écrits en vers;
Tes rêves que tu veux inassouvis
Se vident de tes pensées en travers.

Dans ces verbes véreux et sans vergogne,
Qui enfièvrent soutanes et affectives,
Tu déverses tel un fleuve ta grogne,
Charriant dans ton flot des invectives.

Ta verve enflammée, ainsi qu'un brulot,
Vient embraser les humeurs caverneuses.
Leur gueule amorphe quitte le goulot
Pour te vomir des bravades scabreuses.

Ton visage orné de rouges marbrures
Est un azur qu'un vent violent balaye;
Quand gronde l'orage, on voit les zébrures
De tes doigts tremblotant sur la bouteille.

Epave avilie, ton air décavé
Se délite quand on te crie "dehors !".
Tu finis avachi sur le pavé,
Les yeux entrouverts, tournés vers l'aurore.

10 juin 2008

ménage en ébullition ...

 

    Les jours ont déroulé des tapis moelleux
    Où des moutons au gris pelage se prélassent,
    Vendredi s'installant comme un matou mielleux
    Les pousse dans un coin d'une patte molasse...

    On donne en cuisine un ballet original
    L'éponge y tient le premier rôle, les couverts
    Entonnent en coeur une musique atonale
    Dont l'harmonie s'ébrèche dans le bris d'un verre.

    Une fenêtre ouverte, un courant d'air s'invite,
    Joue comme un gamin à courir dans tous les sens
    En sifflotant des mélodies à la va-vite
    Un chant irrégulier, frêle, en demi cadence.

    Ce fripon aérien s'engouffre dans les voiles
    Du navire que je dirige en solitaire.
    La brume se lève, le soleil me dévoile
    La fin du supplice, me faisant crier "terre !".


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1 juin 2008

j'espère (1)

Hier, c'est dimanche en voiture, des tubes top-50 grésillent
dans le poste de radio; moi, je n'y prête pas attention, ma grand-mère
nous attend, et avec elle gigot et haricots verts; mais je ne pense
qu'à une chose, le four crachant des odeurs de pommes caramélisées
qui finiront étendues sur une pâte feuilletée ... j'espère que cette fois elle
l'aura saupoudrée d'un peu de cannelle ...

Aujourd'hui, quelques clics sur clavier, l'info numérique tombe sous nos
yeux, les lois sont votées, les corstards-cravatte des hémicycles ont empli
leurs poches d'un argent indigeste, on gagne des électeurs en arborant
des dents blanches, entre lesquelles sont coincées des morceaux de maïs
OGM ... leur haleine dégage des relents de fric agro-alimentaire; et nous demain,
qu'aurons nous dans nos assiettes ? j'espère ... que quelqu'un a bien noté
le nom de ces mecs là.

27 mai 2008

j'espère (2)

Hier, pendu à la fenêtre, je regarde avec angoisse le facteur sur sa Motobécane 51 blue dévaler à toute allure la dernière ligne droite jusque notre HLM; les sacoches à l'arrière font de dangereux soubresauts; un dos-d'âne et le courrier peut s'envoler ! le voilà en bas de chez moi.
J'avale cul sec les 3 étages, juste à temps pour suivre le début de sa distribution; mon cœur s'emballe, m'a-t-elle écrit ?... le facteur me tend le courrier, un sourire aux lèvres; il a compris.
Et soudain, là, coincée entre un prospectus pour du jambon blanc 4 tranches au prix de 3 et une lettre des impôts, une enveloppe, avec ce cachet de la poste, 9 septembre 94, Perros-guirec, c'est elle. J'espère ...
j'espère qu'elle est toujours amoureuse de moi.

Aujourd'hui, courrier électronique, boite de réception, myspace, facebook, langue codifiée, texto sms msn icq mirc skype smileys, rendez vous espress netclub meetic, plus le temps de se poser, speed dating 7 minutes maximum, au musée les lettres, les timbres poste sont d'antiques reliques, plus le temps de se connaitre, on zappe, il faut aller toujours plus vite, l'autre comme un produit de consommation, j'espère ... qu'on prendra le temps de boire un verre après...

23 mai 2008

j'espère (3)

Hier, j'entre dans la file ... d'attente; brouhaha lointain, une excitation
collective règne dans les rangs, gagne tous ces fatigués de la copie double;
on se faufile à coups de coude dans les flancs, on croise ici une queue
de cheval, là une peau mal soignée, je les retrouverais tous
sur les bancs de la fac ... mais avant cela, dans cette cohue où se
mêlent les angoisses pubères, il me faut atteindre le tableau des
résultats; "bon, si j'ai 8 en maths, coeff 4, je rattrape avec mon 13 en
anglais ..."; la perspective des rattrapages ne m'enchante guère,
j'espère ... que j'aurais bien 13 en anglais.

Aujourd'hui, convocation ANPE, "monsieur veuillez attendre dans
la file", paperasse administrative, lois bon marché pour intermittents
pas assez rentable, employés qui protestent, banque en débâcle,
les urgences saturent, assurances qui tracassent, trésor public,
"monsieur vous êtes en retards dans vos paiements, l'état n'est guère patient !";
mais ça fait 2 heures que j'attends pour être reçu, demander un délai,
ça fait 3 mois que je réclame ce qui m'est dû !!!
ce soir les urgences font salle comble, on meurt à guichets fermés;
j'espère ... que je ne tomberais pas malade...

les espoirs, les attentes, ces moments suspendus, le temps se fige,
plus rien à l'entour, et dans la tête une cacophonie incessante,
des bouts de questions, des bribes de réponse, ça s'enchaine,
ça déboule, l'heure tourne, dans 2 minutes, dans 3 jours, dans 6 mois, j'espère ...

9 avril 2008

images de bastia

_MG_3363

_MG_4593

7 février 2008

bout de chaussette ...


En duo,
                        singulier,
des contours incertains
se rencontrent sur la toile.
Et de leurs échanges cotonneux,
l'aurore se tisse;
                      Sur l'horizon apparaît,
    un bout
de cellulose vaporeuse ...



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